• J'ai repris le flambeau...

    Ensuite, ce fut mon tour...

           J'ai étudié pour me forger une position sociale, assumer mon indépendance financière et offrir (comme ma mère l'avait fait) un complément à ma famille.

         Alors que j'étais prête à mettre entre parenthèse ma vie professionnelle dans l'intérêt de mes enfants, je n'ai pas trouvé le garçon à l'esprit moderne comme mon père.

           Pour le père de mon fils, je devais travailler car c'était une nécessité économique pour satisfaire son envie de voiture, chaine Hifi, faire du ski, faire de la plongée sous-marine...

            Ma situation professionnelle était supérieure à la sienne (j'étais Cadre, il était employé), aussi lorsque notre fils nécessitait la présence de l'un de nous et que mes responsabilités dans mon travail le désignait d'office, il acceptait mais n'était pas volontaire.

           En effet, je l'ai découvert rapidement, lorsque son patron lui a fait remarqué, selon ses dires, que ce n'était pas à lui d'assumer, c'était le rôle de la femme.

            J'avais 25 ans et je venais de comprendre qu'on me proposait de vivre moins bien que ma mère !

     

    La faute à qui ?

     

            Pendant un an, j'ai essayé de faire valoir mes idées sur la famille moderne : Le partage des tâches, des responsabilités, et des bons moments (au milieu des disputes ) avec un garçon, agé de 24 ans, au conditionnement générationnel arriéré.

     

             Ce fut en vain.

     

            Mon fils avait un an lorsque je fut lassée de devoir tous les soirs, après une journée de Huit heures minimum, courir chez la nourrice, donner le bain au bébé, faire sa soupe quotidienne (je n'aime pas les produits industriels), préparer le diner, tenir la conversation qui tournait souvent autour de " ses " conditions de travail, sans  oublier  la lessive, le ménage, les courses   (oh ! pardon, je suis mauvaise langue, il poussait tout de même le caddy ! ).

     

            Pour conclure, j'ai refusé le mariage (nous vivions maritalement), j'ai prit mes cliques et mes claques, mon fils bien sûr, et j'ai rejoint ma génération si particulière qui refuse de subir et peut s'assumer : " j'ai divorcé " ! 

     

    C'est d'ailleurs, cette même génération qui a finit par dire :

    " C'est parce que les femmes travaillent qu'il y a autant de divorces ! "

    Pourquoi se remettre en question quand on y est pour rien... La société a toujours fonctionné comme ça, pourquoi tout changé ? N'est-ce pas Messieurs ?    A qui la faute ?

     

    " Maman, j'aimerais bien avoir une petite soeur et un papa avec une moustache ! "

     

            Mon fils avait cinq ans quand il me l'a dit. Son père, immature, ne s'occupait pas de lui.

            Alors dans notre intérêt à tous les deux, j'ai retiré mes oeillères et j'ai rencontré le père de ma fille.

            Je vous passerai les détails, c'est sans grande importance et ça n'a pas été très différent. Le premier était un gamin, le second, très sûr de lui sur la position de la femme. Concessions obligent, et pour mes enfants, j'ai tout de même essayé !

            C'est ma fille de 19 ans qui m'a demandé de réagir. La situation qui devenait inadmissible a fini par la convaincre qu'il y a encore beaucoup à faire...

            Sera t-elle la QUATRIEME GENERATION à penser que le combat ne fait que commencer !

     

    Revenir à l'Accueil